Traditionnellement le mois de novembre est plus particulièrement dédié à la prière pour les défunts, associée à une visite sur les tombes de nos proches au cimetière. Mais pourquoi célébrer des messes pour les défunts ? Quel est le sens de cette pratique dans l’Eglise ?
Au jour de leur sépulture, à la date anniversaire de la mort ou en d’autres circonstances, les fidèles souhaitent en effet, et c’est légitime, faire célébrer des messes à l’intention de leurs parents, amis défunts ou plus généralement pour les âmes du purgatoire.
Ce désir s’enracine dans une conviction présente dès le début de l’Eglise. Dans les Confessions, Saint Augustin rapporte les ultimes paroles de sa mère Sainte Monique, alors qu’il se trouve à Ostie avec son frère s’apprêtant à regagner leur Afrique natale : « Enterrez mon corps n’importe où ! Ne vous troublez pas pour lui d’aucun souci ! Tout ce que je vous demande, c’est de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur où que vous soyez. » Toute vie humaine est partagée et confrontée au mystère du mal en pensée, par action ou par omission, elle a donc besoin de la miséricorde de Dieu pour parvenir à la béatitude éternelle. Or celui qui est mort ne peut plus rien faire pour lui-même. La célébration de l’Eucharistie permet une intercession confiante des vivants en faveur de celui qui nous a quittés et manifeste l’espérance des croyants dans le pardon de Dieu et leur foi en l’efficacité de la communion des saints.
Grande richesse pour l’Eglise, source à laquelle il est nécessaire de pouvoir puiser pour qu’elle ne se tarisse pas. L’Eglise de la terre s’unit dans une prière confiante et unanime à l’Eglise du ciel pour ceux qui sont morts pour qu’ils dorment dans la paix.
Père Stanislas Lemerle, curé