« Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. » La première lettre de saint Pierre semble un peu étrange dans notre société où l’on évite de mélanger les domaines. Il y a ma foi d’un côté, elle fait partie de mon domaine privé, et de l’autre côté ma vie sociale qui appartient à la sphère publique. On a pris l’habitude de séparer les domaines dans nos vies en oubliant que la foi au Christ englobe l’homme dans sa globalité religieuse, sociale, politique, familiale, dans tout ce qui le constitue. Alors sommes-nous toujours prêts à rendre compte et à vivre pleinement de la foi reçue à notre baptême et qui fait de nous les membres d’une race choisie, du sacerdoce royal et d’une nation sainte ? En fin de compte, cela revient peut-être à se poser la question de savoir quelle est l’espérance qui nous habite et nous fait vivre ? Cette espérance est-elle si belle et magnifique que nous ne pouvons rien faire d’autre que de la proclamer comme le diacre Philippe ou en rayonner comme le diacre Etienne ? Le temps pascal est ce temps où nous avons à retrouver notre espérance et à nous demander si nous aussi nous n’avons pas besoin de recevoir, comme les apôtres, l’esprit saint, l’esprit de vérité, l’esprit de vie qui nous permette, comme nous le dit le Christ dans l’évangile, de vivre de grandes choses : « Celui qui croit en moi accomplira les mêmes Å“uvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. »
Père Damien Stampers