Il ne suffit pas de prier, il faut pouvoir persévérer dans la prière. Dans la parabole de la veuve importune et du juge inique, Jésus nous propose le modèle de ténacité, d’insistance, de détermination patiente, de persévérance de cette veuve que rien ne peut retenir tant qu’elle n’a pas obtenu ce qu’elle veut : justice. C’est cette même persévérance que Jésus attend de nous dans la prière. Il nous assure que Dieu nous écoute. La qualité du vrai priant est de durer dans la prière. Jésus ne nous rappelle pas seulement l’importance de la prière dans notre vie de chrétien, mais aussi la nécessité de la prière persévérante. Bien souvent, il nous faut supplier pendant des jours, des semaines, voire des années, avant que le Seigneur n’exauce notre prière. Au fond, la prière persévérante nous donne la possibilité de grandir dans la confiance en Dieu et de nous enraciner solidement dans la foi. La foi est en vérité l’âme de la prière. Et la prière persévérante mesure la qualité de notre foi. « Si la foi s’éteint, la prière s’éteint » observait le pape François lors de l’Angélus du 20 octobre 2013. « Une prière persévérante, poursuit-il, est l’expression de la foi en un Dieu qui nous appelle à combattre avec Lui, chaque jour, à chaque instant, pour vaincre le mal par le bien ». Mais saurons-nous persévérer dans la foi ? « Le Fils de l’Homme, quand il reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18,8). Bon dimanche et bonne semaine de travail et de prière.
Père Thomas THON