Les lectures de ce dimanche nous invitent à méditer sur le sens de la vocation de tout baptisé. La première lecture nous fait part de la mission prophétique confiée à Isaïe, l’Evangile nous raconte comment les premiers Apôtres ont été appelés par Jésus et comment ils l’ont suivi. Quant à la correspondance de Paul aux Corinthiens, elle développe ce que doit être la mission des Apôtres.
L’Eglise d’aujourd’hui comme de toujours poursuit ce que Jésus a commencé de faire un jour en Galilée. C’est de la barque de Simon-Pierre que le Seigneur parle et enseigne. Lorsque Jésus demande à Simon d’aller au large, d’y jeter les filets, c’est à nous qu’il le demande. La barque de Simon, c’est l’Eglise ; sa mission consiste à jeter les filets malgré les difficultés, voire les découragements, afin de tirer l’humanité souvent aux prises avec le non-sens, le désespoir, la violence, l’injustice, l’autodestruction… vers son salut en Jésus. La Parole de Dieu est une invitation à la confiance… L’Esprit jette les filets, et nous le secondons.
Il s’agit bien de confiance à chaque appel puisque le Seigneur appelle au-delà de nos faiblesses ou de la perception de notre indignité face à la sainteté de Dieu. Isaïe, Simon-Pierre, Paul ont, à la fois, pris conscience de leur pauvreté et se sont comportés en vérité devant le Seigneur. Le Seigneur les a alors comblés : « sois sans crainte... ». Ils peuvent ainsi accueillir la mission de salut des hommes en Dieu.
Les expériences d’Isaïe, Pierre, Paul, rejoignent aussi les nôtres. Le Seigneur s’adresse à chacun de nous de manière complètement différente, selon notre capacité à ouvrir notre cÅ“ur à sa Parole dans la simplicité, la confiance, la prière… Nos rencontres avec le Christ sont toutes différentes les unes des autres, et certes, rarement spectaculaires comme pour Isaïe, Pierre et Paul… mais plutôt discrètes. C’est à chacun d’être attentif aux signes que nous confie l’Esprit-Saint pour nous attacher à la Parole d’un appel du Seigneur et d’y répondre en vérité de tout notre être, de tout notre cÅ“ur, en le priant de « nous accorder de vivre tellement unis dans le Christ que nous portions du fruit pour le salut du monde. » (Prière après la Communion).
Jean Amouriaux, diacre permanent