Nous entrerons à nouveau mardi 21 mai dans le temps ordinaire. Quel en est le sens ?

On pourrait penser que l’année liturgique est un cycle fermé qui se répète d’année en année. Il n’en est rien parce que, si elle se répète, ce n’est jamais de façon identique. Mémorial qui célèbre, au cours des trois années, les merveilles du salut accompli par Dieu en Jésus Christ, l’année liturgique ne regarde pas seulement vers le passé. Elle est orientée vers un terme : la venue du Seigneur dans la Gloire, à la fin des temps. Toute la vie chrétienne est orientée vers le retour du Christ et ce désir de la rencontre du Christ et du face à face avec Dieu demande au chrétien un enrichissement progressif de sa foi, de son lien avec Dieu, c’est-à-dire une conversion permanente. Le temps ordinaire offre cette possibilité et invite, dans la fidélité à l’Évangile, à mourir à tout ce qui entrave la liberté que le Christ a inauguré au matin de Pâques. Même célébré plus globalement dans le temps ordinaire, le mystère du Christ est un appel permanent à la conversion et à l’accueil de la grâce qui, seule, peut nous convertir.

Le temps ordinaire se déploie à 2 périodes distinctes de l’année liturgique. En effet, entre le baptême du Seigneur et le mercredi des Cendres, puis entre la Pentecôte et l’Avent, se déroule le temps dit « Ordinaire », au sens de familier, proche du déroulement quotidien de l’existence. Il est jalonné d’un certain nombre de fêtes et solennités.

 

Nous concevons parfois le Temps ordinaire en négatif, à partir de ce qu’il n’est pas, à savoir un temps spécifique de préparation ou de fête. « Ordinaire » devient alors synonyme de « quelconque ». Le Temps ordinaire constitue un défi d’envergure, dans une culture ambiante qui valorise l’événementiel et ignore la vertu de répétition.

En fait le Temps ordinaire invite à reconsidérer la nouveauté pascale de toute célébration et à affirmer de manière heureuse la fécondité de l’ordinaire et du quotidien chrétien.

 

Tiré du site de la Conférence des évêques de France